Les premières idées
Le choix du sujet de notre enquête trouve son origine dans l’annonce du gouvernement d’un plan de lutte contre les déserts médicaux annoncé en octobre 2017. Entre autres mesures, le gouvernement présentait le développement de la télémédecine comme une solution. En faisant des recherches sur la télémédecine et les déserts médicaux, nous avons constaté que la télémédecine nécessitait une technologie et une puissante connexion Internet et qu’il était probable que les déserts médicaux correspondent à des zones blanches. D’où l’évidence : vérifier l’efficacité et la faisabilité du plan du gouvernement contre les déserts médicaux. Nous avions choisi de travailler sur tout le territoire français. Il s’agissait alors de définir les déserts médicaux et les zones blanches en France puis de les situer. La collecte de données sur la démographie médicale et les infrastructures Internet en France nous aurait permis de comprendre quelles villes étaient éligibles à la télémédecine.
Le sujet se précise…
Travailler à la fois sur la question des zones blanches et celle des déserts médicaux nous a vite posé problème. Définir l’une et l’autre était déjà un travail conséquent. Nous avons donc choisi de nous concentrer sur la question des déserts médicaux. Et, sur les possibilités de soin dans ces zones, comme la télémédecine, les maisons de la santé,… La problématique s’est alors affinée : comment se soigner lorsqu’on habite un désert médical ?
Nous avons tout de même garder en tête l’idée de la télémédecine étant donné sa récurrence dans l’actualité de ces derniers mois.
Au regard des études menées par la DREES, nous avons choisi de recentrer nos recherches sur la Gironde. Réduire notre champ d’étude était nécessaire étant donné l’ampleur des données. Ainsi, nous avons nettoyé et ordonné les tableaux de données de 2015 et 2016 afin de les rendre exploitables et comparables. Aux chiffres présentés par la DREES, nous avons ajouté à notre feuille de calcul la localisation géographique de chaque commune sur le département. Ce croisement de données nous a permis de réaliser un tri par intercommunalité. Le sujet se précisait, il fallait désormais établir la démarche à suivre.
Données de départ
Le rapport au centre de notre projet est une étude réalisée en 2015 et publiée en 2017 par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) sur l’accessibilité potentielle localisée aux soins. Nous avons isolé les communes les moins bien dotées. Le journaliste Frédéric Sallet nous a ensuite aiguillé vers une nouvelle étude de la DREES publiée en mai 2018 ce qui nous a permis de confronter les données sur deux années.
Enquête
Nous avons utilisé Google spreadsheet et open office pour nettoyer, trier et ordonner les chiffres. La visualisation que nous voulions simple et efficace a été réalisée sur le logiciel Khartis.
À partir de cette carte, nous avons établi plusieurs scénarii de travail. Plusieurs villes sont apparues comme sous-dotée en médecins généralistes.
Quatre possibilités se sont offertes à nous : le Bouscat, Castelmoron-d’Albret, St-Christoly-du-Médoc et Lartigue. Notre choix s’est porté sur cette dernière commune. Lartigue n’avait aucun chiffre dans le document de la DREES. Elle apparaissait comme représentative d’un véritable désert médical.
Terrain
Aller sur le terrain nous semblait essentiel pour comprendre les enjeux autour de la problématique des déserts médicaux.
Trois membres de l’équipe ont entrepris plusieurs interviews en allant sur le terrain dans le Bazadais, communauté de commune au centre de notre enquête. Nous avons commencé par interroger des habitants de Lartigue, Serge Ordureau et sa compagne Dominique Massin ainsi que leur voisin George Lacoste. Puis, nous avons rencontré Jean-Marie Zorilla,maire de Saint-Michel-de-Castelnau avant de nous rendre à Grignols et Captieux afin d’interviewer deux médecins exerçant dans le canton : Olivier Mantoulan et Emmanuel Fuchs. Par téléphone, nous avons également contacté la deuxième adjointe au maire de Lartigue. Leur témoignage nous ont apporté un éclairage sur les données que nous avions trouvé au préalable. Afin de mieux comprendre le fonctionnement de la télémédecine, nous avons aussi interrogé le Docteur Nathalie Quenel-Tueux, oncologue à l’Institut Bergonié et instigatrice d’un projet de télémédecine pour une quinzaine de patientes atteintes d’un cancer du sein et vivant dans les Landes.
Deux autres membres de l’équipe se sont rendu à Captieux pour rencontrer Emmanuel Fuchs, jeune médecin généraliste à Captieux.
Difficultés rencontrées
Il nous a été difficile de recentrer notre sujet après avoir compris que nos données trop nombreuses ne pouvaient être concentrées en une enquête qui se déroulait sur une semaine.
Sur le terrain, notamment à Lartigue, nous nous sommes heurtés à des refus d’interview dus à une méfiance assez importante vis à vis des journalistes.
Sources
Nous avons récupéré des articles et des rapports parus sur différents sites :
Visualisation finale
CARTES
Le logiciel Khartis qui était notre premier choix pour réaliser des cartes, ne nous permettait pas de faire des cartes interactives. Alors, nous nous sommes dirigé vers Carto, un logiciel qui correspond à nos attentes.
Quant à la carte interactive, après plusieurs essais, nous avons finalement opté pour le logiciel Storymap.
VIDÉOS
Il nous semblait pertinent de laisser parler les personnes que nous avons rencontrées. Nous avons donc décidé de monter des vidéos courtes, simples, et sobres. Nous avons utilisé le logiciel FinalCut.
Équipe
Florent Bardos, Clément Billardello, Charlotte Boniteau, Lucie Carbajal, Maud Charlet, Théophile Larcher.